L’Homme a toujours eu besoin du bois fourni par la forêt pour vivre, que ce soit pour la construction, l’industrie ou bien l’énergie issue de sa combustion (chauffage et cuisine).
L’évolution de la forêt française est imbriquée dans celle de la société. L’augmentation de la population et des besoins en bois, seule source d’énergie à l’époque, a amené à une forte baisse des surfaces forestières jusqu’au début du XIXᵉ siècle, période à laquelle la surface forestière française connait son minimum historique. Les prélèvements de bois ont ensuite décru avec l’utilisation du charbon, nouvelle source d’énergie, mais également avec un phénomène de recul de l’activité agricole et la mise en place de mesures de protection de la forêt.
Suite à la création de l’Administration des Eaux et Forêts puis à la promulgation du Code forestier au XIXᵉ siècle, la forêt française, mieux protégée, a vu sa surface à nouveau progresser, ce qu’elle ne cesse de faire depuis.
La protection de la forêt en quelques dates :
- 1291 : Création du Corps des Maîtres des Eaux et Forêts.
- 1669 : Ordonnance de Colbert portant règlement général pour les eaux et forêts (vise à restaurer et protéger la ressource en bois).
- 1824 : Création de l’école Nationale des Eaux et Forêts.
- 1827 : Promulgation du code forestier qui rassemble l’ensemble des textes législatifs et réglementaires concernant la protection et la gestion de la forêt.
En presque 200 ans, le stock de bois de la forêt française métropolitaine a doublé. Quant à la surface de la forêt, elle est passée de 10 millions d’hectares en 1908 à 16,9 millions d’hectares aujourd’hui. Elle représente déjà près de 31 % du territoire et continue de s’accroître par expansion naturelle à un rythme moyen de 80 000 hectares par an depuis 1985*, ce qui correspond à l’équivalent de 3,5 fois la forêt de Fontainebleau.